Nic.

« Ce jour-là, sans aucune égratignure, le cœur battant beaucoup trop fort, je me suis entendu dire au téléphone : C’est maintenant ou jamais. Elles ont compris.​

Courage ou désespoir? Malgré le cancer, le compte en banque vide et la COVID et son confinement, j’ai enfin quitté ceux que j’aimais depuis dix ans, plus que moi-même.​

En sécurité, accueillie sans jugement, avec calme, chaleur, sourires et Purell, on m’a d’abord permis de me reposer.​

Avec respect, tendresse et bien des rires aux larmes, j’ai été écoutée, entendue, reconnue, renseignée, appuyée, encouragée, aiguillée.​

Les anges bienveillantes de la Maison d’Ariane connaissaient et comprenaient les secrets que je portais, avec honte, sur mon cœur.​

Apeurée, fatiguée et anxieuse, j’ai bien fait de faire preuve d’ouverture et de faire confiance.​

À cinquante-six ans, après deux ans je sais que j’ai fait les bons choix. Doucement, je découvre encore des portes que je ne voyais pas, plus loin vers moi.​

Même si tu doutes probablement que ça puisse être ta place. Peut-être même doutes-tu que tu sois la cause d’une violence justifiée, alors qu’elle est gratuite et intentionnelle. Même si on te dit que c’est toi la personne violente, il n’en tient qu’à toi. Personne ne mérite d’être dans un tel état. »