« Longtemps, j’ai dû effacer mes traces sur ce site, maintenant j’y laisse la mienne en l’espoir d’aider d’autres femmes.
Après 33 ans de vie commune, j’ai décidé de partir avec les enfants. Fini les reproches, les mensonges, l’hypocrisie, le dénigrement, les menaces. J’étais tannée d’exister, je voulais vivre. Son contrôle allait jusqu’à mettre des caméras et des micros. Il a même traqué le téléphone d’une de nos filles. Maintenant, on est parti, enfin on respire, on peut vivre. IL NE ME FAIT PLUS PEUR. Maintenant, il me reste à réparer toutes les blessures qu’il m’a faites et celles des enfants et l’on peut s’envoler.
Merci aux intervenantes, grâce à vous on ressort plus fortes, plus outillées. On reprend le contrôle de notre vie. À La Maison d’Ariane, on se sent en sécurité, écoutées, bien conseillées. On a un bon soutien, on comprend ce qu’on vit, on n’est plus seule, on est épaulée, on nous apprend nos droits pour mieux se protéger. »
« Ce jour-là, sans aucune égratignure, le cœur battant beaucoup trop fort, je me suis entendu dire au téléphone : C’est maintenant ou jamais. Elles ont compris.
Courage ou désespoir? Malgré le cancer, le compte en banque vide et la COVID et son confinement, j’ai enfin quitté ceux que j’aimais depuis dix ans, plus que moi-même.
En sécurité, accueillie sans jugement, avec calme, chaleur, sourires et Purell, on m’a d’abord permis de me reposer.
Avec respect, tendresse et bien des rires aux larmes, j’ai été écoutée, entendue, reconnue, renseignée, appuyée, encouragée, aiguillée.
Les anges bienveillantes de la Maison d’Ariane connaissaient et comprenaient les secrets que je portais, avec honte, sur mon cœur.
Apeurée, fatiguée et anxieuse, j’ai bien fait de faire preuve d’ouverture et de faire confiance.
À cinquante-six ans, après deux ans je sais que j’ai fait les bons choix. Doucement, je découvre encore des portes que je ne voyais pas, plus loin vers moi.
Même si tu doutes probablement que ça puisse être ta place. Peut-être même doutes-tu que tu sois la cause d’une violence justifiée, alors qu’elle est gratuite et intentionnelle. Même si on te dit que c’est toi la personne violente, il n’en tient qu’à toi. Personne ne mérite d’être dans un tel état. »
« Mariée 10 ans, je l’ai quitté, car je n’étais plus heureuse et que je le trouvais colérique et froid. Cela a marqué le début de la violence tangible (harcèlement, intimidation, agression, méfaits). Loin de ma famille, honteuse, je n’en parlais pas. Un jour où je me cloîtrais chez moi, j’ai vu une annonce de SOS VIOLENCE, cela a été mon premier lien vers La Maison d’Ariane et la première main tendue. J’ai pu rencontrer des femmes qui vivaient des choses similaires : je n’étais plus seule. Grâce à l’enseignement de La Maison d’Ariane et leur soutien, j’ai pu mieux comprendre et mieux me protéger. Quatre ans plus tard, je suis toujours séparée de cet homme, la menace n’est pas écartée, mais je n’ai plus honte et je me bats pour protéger davantage mes enfants qui continuent à être exposés aux « sautes d’humeur » de leur père. »
« Je n’oublierai jamais le jour où je me suis libérée du contrôle et du pouvoir que mon ex-mari violent avait sur moi. Pendant des années, j’ai pleuré, tremblé et je suis tombée à plusieurs reprises. Ce jour-là, j’ai décidé d’être forte pour la première et dernière fois devant lui. J’ai frappé à sa porte afin de récupérer ma fille qu’il ne m’avait pas ramenée comme prévu. Je me suis tenue droite comme une chandelle et je l’ai regardé droit dans les yeux. À l’extérieur, j’avais l’air très calme, mais à l’intérieur, mon coeur voulait sortir de ma poitrine. C’est lui qui a baissé les yeux. C’est lui qui a courbé les épaules. Il n’a pas été capable de soutenir mon regard déterminé. Je n’ai jamais eu à écrire ce que je lui ai dit ce jour-là, car c’est imprégné dans ma mémoire et ça le sera jusqu’à ma mort. D’une voix toute douce, je lui ai dit : « Nul n’est au-dessus des lois ». Je n’ai pas le droit de ne pas respecter la loi, tu n’as pas le droit de ne pas respecter la loi. Je t’informe qu’à partir d’aujourd’hui, tu n’auras plus jamais le contrôle sur ma vie, tu n’auras plus jamais le pouvoir sur ma vie. Je suis la seule et unique personne qui peut décider pour ma vie. Je n’ai plus peur de toi.» Il a eu beau « sauté sa coche », il n’a pas réussi à m’ébranler. J’ai pris ma fille par les épaules et nous sommes parties. Cette journée-là, je me suis libérée d’un poids énorme sur mes épaules. J’ai pu ouvrir toutes grandes mes ailes et m’envoler !!! »
« Ariane : fil conducteur qui amène vers l’autonomie. En 1998 j’ai débarqué; avec la marmaille; à la maison d’Ariane pour notre protection et rebâtir notre vie. J’y ai reçu un accueil sans jugement, un encadrement sécurisant, et la chance de participer à des ateliers qui me sont encore utiles pour un changement positif de ma vie. D’avoir surmonter une épreuve grâce à l’équipe de la Maison d’Ariane, et que ce soutien continue après tant d’années, voilà le message d’espoir que je partage avec vous toutes. »