Mythes et réalités

Mythes Réalités
La violence conjugale est un problème qui touche uniquement certains groupes et certaines couches de la société. La violence conjugale se retrouve dans tous les groupes sociaux, économiques et culturels.
L’homicide conjugal est un acte de désespoir, un geste d’amour. C’est un acte isolé et désespéré. L’homicide conjugal est un meurtre, souvent prémédité.
La violence conjugale est un problème d’ordre privé. La violence conjugale est un problème d’ordre social. Plusieurs actes violents commis dans un contexte conjugal sont des infractions au Code criminel.
La violence est une chicane de couple. Certaines caractéristiques présentes dans la relation de couple sont des indices de violence conjugale. Un rapport de force inégal, la peur, l’isolement, l’emprise de l’un et la soumission de l’autre dans le couple reflètent un contexte de violence conjugale. La chicane de couple est quant à elle l’expression d’une mésentente entre deux personnes dans un rapport égalitaire qui peut se manifester par la colère et l’agressivité.
La violence est causée par l’alcool. L’alcool est souvent associé à la violence, mais il ne cause pas la violence. La consommation peut amplifier les comportements de violence, par contre ceux-ci peuvent être aussi présents à une intensité différente dans les périodes de non consommation. Ce mythe est souvent utilisé pour expliquer et excuser la violence des hommes.
La violence conjugale est une « perte de contrôle». La violence conjugale est une PRISE de contrôle. En réalité, il s’agit d’un moyen choisi pour dominer l’autre personne et affirmer son pouvoir sur elle et ainsi la contrôler.
Le conjoint violent a des troubles mentaux. Tous les hommes violents ne présentent pas de troubles mentaux.
Il peut arriver que la femme pousse l’agresseur à avoir recours à la violence. La personne qui agresse est responsable de ses actes. Aucune situation ou événement ne justifie le recours à la violence.
Les victimes qui restent avec un conjoint violent ne veulent pas s’en sortir. Les victimes qui sont prises dans le cycle de la violence conjugale ressentent de la peur, de la honte, de la culpabilité, du doute et de l’impuissance. En plus, des convictions religieuses, des valeurs personnelles ou culturelles, la peur des représailles, l’absence et la méconnaissance des ressources d’aide, la dépendance économique, l’inquiétude pour les enfants, un manque de soutien de la part de la famille et des amis, l’espoir constant que le conjoint va changer, sont tous des facteurs influençant le choix de demeurer avec un conjoint violent ou de le quitter.
Source : Test croyez- vous toujours aux mythes?, La violence c’est quoi au juste?, D. Prud’homme et F. Guenette, 2006 Edition SC impression, ISBN 2-921018-06-3 http://securitetraumatismes.inspq.qc.ca/violenceconjugale/mythes-et-realites.aspx