Conséquences de la violence conjugale sur les femmes

Conséquences de la violence conjugale sur les femmes[1]
La violence conjugale laisse des traces et les conséquences peuvent être graves, de natures différentes et persistantes dans le temps. D’une part on peut constater que la violence, sous toutes ses formes, a des conséquences néfastes sur la santé physique et psychologique des femmes et très souvent sur la relation mère-enfant. D’autre part on peut voir à quel point les impacts liés à la violence touchent toutes les sphères de la vie d’une personne.

En effet, le fait de vivre au quotidien dans la peur, le doute, la manipulation, mobilise tellement l’énergie vitale d’une personne que tant la santé physique que mentale peuvent s’en voir affectées. La tension et l’insécurité vécues engendrent des maux physiques de différents ordres allant de troubles de la digestion, d’anémie, d’ulcère, d’hypertension, de troubles du sommeil, maux de dos, maux de ventre, perte de concentration, perte d’appétit pouvant aller jusqu’à des troubles alimentaires.

Le contexte de violence amène la femme à se sentir en état d’alerte, car elle est exposée à la menace constante de l’agression. La femme n’ose plus s’exprimer librement, elle s’adapte aux humeurs de son conjoint de manière à éviter les explosions. La femme se croit responsable de la violence, elle se remet constamment en question, sur quoi changer pour que la violence disparaisse. Ainsi, en plus des conséquences physiques, la violence conjugale peut amener la femme à développer des troubles psychologiques sévères tels que la dépression, trouble de l’anxiété, trouble de panique ou encore, développer des problèmes de dépendance à l’alcool et aux drogues, etc.

Peu à peu, l’estime de soi s’effondre, la femme perd le sens de sa valeur. Elle peut se sentir impuissante, humiliée, coupable et honteuse. Honteuse de rester, d’accepter. Tranquillement, elle tolère de plus en plus la violence, car elle la croit justifiée. Tandis que toutes vivent de la colère, certaines n’osent plus s’affirmer craignant une violence plus forte encore. La femme se sent alors piégée et tente de différentes manières de cacher la situation. Ainsi elle se coupe de son réseau social, diminue les contacts avec ses amis, ses proches, sa famille, elle s’isole de plus en plus.

On peut alors constater d’autres effets dévastateurs de la violence conjugale, car au moment où la santé est affectée il est possible d’en voir aussi les contrecoups sur la qualité du rendement au travail, entraînant des absences, le tout pouvant mener la femme à une perte d’emploi. Les conséquences peuvent être majeures tant sur le plan de la santé que sur la qualité de vie des femmes victime de violence.[2]

[1] http://www.violencequefaire.ch/fr/vic/violence_couple/effets/index.php
[2] http://securitetraumatismes.inspq.qc.ca/violenceconjugale/consequences.aspx